La scène 5 de l’acte II confirme cette présentation à travers son peu de conversation, par l’aveu naïf de sa rencontre avec Horace, et la façon dont elle s’est fait duper par l’entremetteuse. Toutes révèlent, en effet, ses combats contre les hypocrites, contre tous ceux qui affectent des manières artificielles. À l'acte III, il lui annonce qu'il est lui-même son futur époux. Elle a conquis son identité de femme, et cette revanche ne peut que réjouir le public. Le comique de caractère naît toujours d'un décalage par rapport à la norme sociale. L’exemple d’Agnès est le plus révélateur à ce sujet. Être amoureux ne garantit en rien le mariage car les filles sont livrées aux hommes par des marchés entre les pères de famille. Gabriel-Jacques de Saint-Aubin, Le Triomphe de l'amour sur tous les dieux, 1752. Le terme "mariage" est amplifié par la diérèse (vers 695) et associé à "d'austères devoirs", repris au vers 714 : "Son devoir aussitôt est de baisser les yeux". Les Précieuses veulent qu’on « donne du prix » à la condition féminine et elles revendiquent l’égalité entre l’homme et la femme. / Peste! C’est dans le monologue de la fin de l’acte III, après avoir découvert la lettre écrite par Agnès à Horace que, pour la première fois, Arnolphe déclarait : « Et cependant je l’aime » (v. 998). Elle est déjà nettement moins « innocente » quand elle le brave en le comparant ironiquement à Horace dans les vers 1539-1540. Although some of our care labels specify otherwise, we recommend dry-cleaning all of our clothing except t-shirts, denim and 100% cotton items. L’Ecole des femmes (1662) de Molière : trois mises en scène de L’École des femmes L’Enquête (2010) de Philippe Claudel : analyse de l’image : Métropolis (1927) de Fritz Lang, Les Temps modernes (1936) de Charlie Chaplin et Playtime (1967) de Tati Au moment de leur mariage, elles savent le plus souvent à peine lire et écrire ; de la sorte elles peuvent être soumises et obéissantes à leur mari. Ces rôles lui permettent de, jouer sur les accents, le patois, les fautes de langue, Parfois c’est le contexte qui rend le mot plaisant, comme la comparaison d'Alain, "la femme est justement le potage de l'homme" (II, 3) ou les tautologies : v. 423-425 et 446. ». Il faut aussi imaginer les gestes et les mouvements nés du texte, et que l'acteur, guidé par son metteur en scène, va créer librement. Musée Carnavalet, Paris. Il commence par une longue tirade dans laquelle il continue à exprimer son mépris pour les femmes, à travers un long portrait où il énumère les défauts (vers 1574-1579) de celles qu’il désigne péjorativement par « ces animaux-là ». » Mais, en devenant femme, elle a perdu son « innocence », dans le sens étymologique du mot, c’est-à-dire qu’elle a acquis le pouvoir de faire souffrir l’homme, de « faire du mal ». Elles y lisent les romans à la mode, y reçoivent de "beaux esprits", conversent autour de leur sujet favori, l'amour. For the latter, we recommend a cold/mild temperature wash and low dryer temperature. Mais, peu à peu intervient une prise de conscience. 3 minutes de lecture La critique de l'école des fem; L'impromptu de Versailles; Pièces mise en scène; Les thèmes de l'Ecole des fem; Analyse des pers. Discours qui vise à rabaisser la femme à l’état d’esclave àimportance des négations et des formules restrictives comme « Votre sexe n’est là que pour la dépendance. Elle a mesuré son mépris envers elle, et ne se laisse plus humilier. Parallèlement Arnolphe se livre à une violente critique des femmes. Le titre même peut faire penser à L'École des filles, un dialogue érotique de 1655 écrit par Michel Millot, qui avait été interdit. » (v. 876), « Comment, d’un grès ? » (v. 1541-1542). ", et la didascalie précise "ne pouvant parler". Chez Arnolphe, l'obsession de ne pas être "cocu" tourne à la monomanie, et le rend ridicule, par exemple quand il tombe dans l'excès en parodiant le tragique (III, 5). Agnès : il s'agit là d'une jeune fille innocente qui est élevée par Arnolphe ou M. de la Souche. À présent la vérité triomphe : l’amour s'affirme pour ce qu’il est, « ce qui fait du plaisir », et l’expression du cœur ; Arnolphe est donc obligé de constater que c’est une « chose étrange d’aimer », acceptant en un éclair de lucidité la leçon que Molière cherche à donner dans sa pièce. Molière considère donc que la plus grande règle est de suivre une morale naturelle, celle qui préserve la vérité des cœurs, sans tomber dans l'excès d'une passion obsessionnelle, telle la peur d'être trompé chez Arnolphe, et en respectant la dignité et la liberté d'autrui, tel Horace qui ne profite pas de la naïveté d'Agnès., Mise en scène de Robert Manuel, 1995 : Emmanuelle Livry et Michel Galabru. Le mariage est alors tourné en dérision. En quoi consiste l'idéal de "l'honnête homme" ? N’oublions pas que la pièce a été composée l’année même où tant de ses ennemis blâmaient Molière de son mariage avec Armande Béjard, de vingt ans plus jeune que lui. Horace lui révèle alors qu’il ne l’a pas attendu pour faire une charmante rencontr… - Acte III, scène 4 : Il lui confie la ruse d'Agnès (une lettre avec un naïf aveu d'amour) qui détruit la première "précaution" de celui-ci : l'obliger à renvoyer Horace en lui jetant un « grès ». . Il reproche aussi aux conventions sociales de contraindre la nature, qui pousse la jeunesse vers la jeunesse. Vers 1600, c’est le règne des contes, des farces et des fabliaux, genres littéraires hérités du moyen-âge : l’on s’y moque des femmes et de leurs multiples défauts, et des maris trompés. Elle vit à travers la réputation de son époux. Après les confidences d’Horace, Arnolphe a appris d’Agnès elle-même, encore tout à fait innocente, sa rencontre avec lui et son amour naissant. L’École des femmes a été écrit en 1662 ; on dresse une liste des événements les plus importants de cette année-l à en France et en Europe, ainsi que des faits importants dans la vie de l’auteur ( ) : De ce fait, au fil des pages, de nombreux indices tendent à suggérer que les femmes seraient inférieures aux hommes. La première porte sur les hiérarchies évoquées (v. 705-708), et est elle-même inférieure à une deuxième gradation : l'énumération des qualités exigées de la femme, avec le renchérissement des "et" (v. 709-711). Cela révèle aussi son égoïsme. Une étape a donc été franchie : Arnolphe ne se contente plus de recevoir des confidences, il savoure l’effet de son plan. / Qui diantre tout d’un coup vous en a tant appris ? Une telle insistance montre bien qu’il s’agit là du message inscrit dans le titre même de la pièce : dans cette « école », c’est l’amour qui joue le rôle du maître, 1752. Les interrogations oratoires à la fin de sa tirade tombent dans un excès tel que ce discours amoureux devient une caricature : « Veux-tu que je m’arrache un côté de cheveux ? Au sortir de sa visite, Arnolphe rencontre Horace, le fils de son ami Oronte qui vient d’arriver en ville. Le personnage d’Agnès annonce un retournement de situation. Le ton d’Arnolphe révèle, au début, une véritable indignation face à la fuite d’Agnès avec Horace. On relève dans ses répliques toutes les caractéristiques du registre polémique, à commencer par un lexique péjoratif, notamment les nombreuses insultes envers Agnès (« friponne », « coquine », « impertinente »), les jurons (« Tudieu ! À travers la façon dont il présente ce mariage, on comprend qu'en réalité la condition sociale d'Agnès est pour lui un avantage car il pourra mieux la dominer grâce à la reconnaissance qu'elle lui devra : "admirer ma bonté", "l'honneur qu'il vous veut faire", à mériter l'état où je vous aurai mise". L'absurdité du raisonnement mathématique ressort : "Ces deux moitiés pourtant n'ont point d'égalité", avec la fausse symétrie de "l'une" et "l'autre". Ici éclate son mépris pour Agnès. la femme doit « baisser les yeux » = un acte de soumission. Une série d'exemples soutient cette argumentation, en jouant sur une triple gradation. Parfois c’est le contexte qui rend le mot plaisant, comme la comparaison d'Alain, "la femme est justement le potage de l'homme" (II, 3) ou les tautologies : v. 423-425 et 446. La décision qu’elle a été capable de prendre, recevoir Horace dans sa chambre et le cacher à l’arrivée d’Arnolphe (Acte IV, scène 6), confirme le fait qu’elle est devenue capable de lutter pour son amour. Analyse complète de l'oeuvre, L'Ecole des Femmes de Molière (Fiche de lecture), Vanessa Grosjean, Fichesdelecture, Fichesdelecture. Elle est traitée avec comique et ironisme. Molière défend donc également les passions et l’expression de ces passions. Il va ainsi se faire ses premiers ennemis, les "dévots", alors puissants. Décryptez L'École des femmes de Molière avec l’analyse du PetitLitteraire.fr ! C’est par Horace que nous apprenons d’abord l’évolution d’Agnès dans les deux actes suivants. Gilles Comode, Patrick Paroux et Joanna Jianoux dans la mise en scène de Philippe Adrien. - L'école des femmes. Les reproches adressés à Agnès viennent surtout de sa jalousie, car il a été obligé d’écouter les paroles amoureuses échangées par les deux jeunes gens : « Tudieu comme avec lui votre langue cajole ! Le conflit, qui éclate dès qu’Agnès reconnaît Arnolphe, va croissant jusqu’à la menace physique. Le mariage n'est donc qu'un ensemble de contraintes pour l'épouse. Musée des Beaux-Arts de Rouen. Lorsqu’elle est mariée, elle est coupée du monde, son mari en fait ce qu’il veut car elle n’a aucun droit, pas même celui de gérer l’argent de sa dot ou d’éventuels héritages. Certains choisiront d'accentuer le poids du comique, d'autres, au contraire, suivront le sentiment de Musset qui déclare à propos de Molière, comme le remarque Musset en 1840 dans son poème "Une soirée perdue" : "Cette mâle gaieté, si triste et si profonde, / Que, lorsqu’on vient d’en rire, on devrait en pleurer.". Le mariage n'est donc qu'un ensemble de contraintes pour l'épouse, une réalité sociale du XVII° siècle : la femme mariée est juridiquement mineure, cette conception est soutenue par l'Église, Après de brèves salutations, des vers 844 à 852, le passage, qui répond à l’interrogation d’Arnolphe, est, Déjà sa volonté d’abréger les salutations révèle, sa joie, son impatience, son désir de savourer le triomphe dont il est certain, Mais, en même temps, Arnolphe est obligé d’être, hypocrite en continuant à feindre d’être l’ami d’Horac, Une étape a donc été franchie : Arnolphe ne se contente plus de recevoir des confidences, il savoure l’effet de son plan. La pièce est pleine de sous-entendus grivois. Il se réjouit donc par avance de l’échec de son rival : « Oh ! Enfin Molière ne recule pas devant l’équivoque, avec la répétition du « le… », qui laisse le spectateur – et Arnolphe – imaginer un geste à connotation sexuelle. Molière semble vouloir faire triompher la jeune femme et prendre partie pour sa cause. Il trouvera en eux une inépuisable source d'inspiration. Molière, L’École des femmes, acte I, scène 1, 1662. Elle reposait sur le quiproquo que l'on retrouve au début de la scène 7 : Arnolphe, à qui Horace a demandé son aide pour empêcher son père de le marier, se retourne contre lui, à sa grande surprise : "Ah ! L'école des femmes analyse. Enfin elle formule un reproche implicite : « Et je ne savais pas encore ces choses-là ». Cette courte pièce na pas dintrigue, mais offre, outre dimportantes déclarations théoriques de Molière sur la comédie, lintérêt de refléter les divers points de vue qui se sont fait jour dans la querelle de LÉcole des femmes. Enfin, un décalage par rapport à la norme sociale, la base même de l’intrigue de la pièce, avec les confidences d'Horace sur ses projets, Le public, complice, rit alors des apartés, Que, lorsqu’on vient d’en rire, on devrait en pleurer. L’école des femmes : Acte 1, scène 1, Molière. S'agit-il d'un cri de colère, ou d'un constat d'échec, souligné par la réplique précédente de Chrysalde qui le réduit au silence ? Il fait de sa pièce “L’école des femmes”, une oeuvre surprenante de par son fond. Pourtant au moment même où il veut « respecter la vraisemblance », Molière s’amuse à subvertir cette exigence, en renforçant l’invraisemblance du double retour par des répliques symétriques, des distiques (2 vers), dans lesquels Oronte et Chrysalde enchaînent les explications en se faisant écho. En même temps le terme qu’il choisit, « vos amourettes », qui diminue la valeur accordée à l’amour, montre le peu de prix qu’il accorde à ce sentiment. Or, il suffira d'une phrase de Chrysalde, "C'est Monsieur de la Souche, on vous l'a déjà dit", pour qu'Horace comprenne le machiavélisme d'Arnolphe et sa propre erreur. Can I machine wash my L'école Des Femmes clothing? Films Media Group, an Infobase Learning Company, is the premier source of high-quality academic streaming video and DVDs for schools, colleges, and libraries. » (v. 862), « je trouve fâcheux l’état où je vous vois » (v. 883) accentué par « Certes j’en suis fâché pour vous, je vous proteste » (v. 885). La tentative du héros pour se hausser à la noblesse tragique, pour recourir au pathétique afin de toucher Agnès, ne sert en fait qu’à le transformer en un prétendant ridicule. Résumé : Par cette pièce Molière intervient dans la vive polémique qu’a suscitée sa comédie L’École des femmes. » (vers 143-146) Il s’agit là de la précaution prise par Arnolphe pour isoler Agnès de tout contact social, qui révèle déjà l’abus d’autorité sur la jeune fille, quasiment séquestrée. Aussi, pour avoir une épouse à sa guise, il fait élever sa jeune pupille, Agnès, au fond de sa maison, sous la garde d’un valet et d’une servante aussi niais qu’elle. Agnès et Arnolphe dans une mise en scène de J. Lassalle à la Comédie française. Certes il évoque toujours Agnès comme « cette jeune beauté » et parle de « sa simplicité », mais on le sent sincèrement touché par la sincérité d’Agnès : « Tout ce que son cœur sent, sa main a su l’y mettre » (v. 941), « la pure nature » (v. 944). Dans sa Préface, écrite après les critiques adressées à sa pièce, Molière insiste sur son but premier, faire rire le public : « Bien des gens ont frondé cette comédie ; mais les rieurs ont été pour elle, et tout le mal qu’on en a pu dire n’a pu faire qu’elle n’ait eu un succès dont je me contente. Au rappel grossier du coût de sa nourriture, elle répond à son tour avec mépris : « Non, il vous rendra tout jusques au dernier double. Les jeunes séducteurs deviennent donc des incarnations du "malin" (du diable) et manquer à un "devoir" est un péché, qui sera puni comme tel : une vision de l'Enfer destinée à faire peur à la future épouse (vers 727-728) est alors dépeinte. » (v. 1023) ou aux vers 1530-1531. On me dit fort, que tous les jeunes hommes sont des trompeurs, qu’il ne les faut point écouter, et que tout ce que vous me dites n’est que pour m’abuser ; mais je vous assure que je n’ai pu encore me figurer cela de vous, et je suis si touchée de vos paroles, que je ne saurais croire qu’elles soient menteuses. L'École des femmes est un roman d'André Gide publié en avril 1929 dans La Nouvelle Revue française des éditions Gallimard.Il constitue le premier tome d'un triptyque composé de Robert (1930) et Geneviève (1936), qui offrent des points de vue familiaux différents sur les mêmes événements. Le mariage n’est, en réalité, qu’un prétexte pour dénoncer la condition sociale des femmes contemporaines à Molière. Incapable de créativité dans la parole au début de la pièce, elle peut à présent conduire un raisonnement, Elle a également pris conscience de son ignorance, due à la volonté d’Arnolphe, et exprime, Acte III, scène 2 : Les devoirs du mariage, "l'innocence" d'Agnès, soigneusement entretenue par Arnolphe, un éloge de sa propre personne pour lui montrer à quel point il lui fait une faveur en l'épousant. Cercle : réunion mondaine. L'auteur (1622-1673) à l'époque de L'École des femmes N. Mignard, Molière dans le rôle de César dans "La mort de Pompée" de Corneille, vers 1650. » (vers 143-146) Il s’agit là de, la précaution prise par Arnolphe pour isoler Agnès, Ce double lieu, associé au double nom du personnage, est la source du quiproquo sur lequel est fondée l’intrigue, Horace ne connaît le héros que sous son nom d’Arnolphe, l’intrigue, organisée autour de cinq rencontres, chaque "confidence" d'Horace entraîne une "précaution" d'Arnolphe, mais chaque "précaution" se révèle inutile, Dans sa Préface, écrite après les critiques adressées à sa pièce, Molière insiste sur, En unissant ces deux tendances, Molière parvient ainsi à, toucher aussi bien le public populaire, celui du « parterre », que les spectateurs plus raffinés, le comique né des gestes, des mouvements, des mimiques, explicitement signalés dans les didascalies, imaginer les gestes et les mouvements nés du texte, et que l'acteur, guidé par son metteur en scène, va créer librement, On retrouve les personnages comiques chers à Molière : le valet, ici doublé du paysan. L’éloge éclate pleinement dans l’énumération des vers 942-943. Décor créé par Christian Bérard pour la mise en scène de Louis Jouvet au théâtre de l'Athénée, en 1936, Ce double lieu, associé au double nom du personnage, est la source du quiproquo sur lequel est fondée l’intrigue de la pièce. La pièce de théâtre, novatrice par son mélange inédit des ressources de la farce et de la grande comédie en vers, est un immense succès, et suscite une série de débats connus sous le nom de « Querelle de L'École des femmes. Il était, en effet, fréquent, à cette époque, d’acheter un titre de noblesse, et Arnolphe revendique hautement, auprès de Chrysalde, sa volonté : « Mais enfin de la Souche est le nom que je porte : « J’y vois de la raison, j’y trouve des appas ; / Et m’appeler de l’autre est ne m’obliger pas. Arnolphe aux pieds d'Agnès : l'inversion des pouvoirs. La lecture de la lettre révèle en effet l’habileté de la phrase qui a accompagné le « grès », avec son double sens : « je sais tous vos discours » se comprend, pour Arnolphe, comme « j’ai compris qu’ils étaient mensongers », mais, pour Agnès, cela signifie « je crois », et, bien sûr, « voilà ma réponse » n’est pas « le grès » mais la lettre. Un personnage, souvent un dieu ou un envoyé des dieux, descendait d'une "machine" sur scène, et venait tout arranger en révélant la vérité : une naissance secrète, un enfant enlevé... Or, ce procédé n'est guère vraisemblable, car tout semble se résoudre au dernier moment, comme par miracle ! Le comique de cette scène vient donc de l'inversion de situation au cours du dialogue. L’acte I a présenté Agnès, sans qu’elle ne paraisse en scène. Il ne l'épouse en fait que pour lui : "jouir de la couche et des embrassements..." (vers 685-688). Ainsi la vérité sur la naissance d'Agnès produit, un retournement de situation brutal, un coup de théâtre, les excès d'Arnolphe ainsi punis, la morale est sauve, Bien sûr, le but de Molière est d'abord de, un des thèmes favoris de la farce, le mari trompé et l'inépuisable ruse féminine, et un personnage de la commedia dell’arte, l’amoureux étourdi, Mais le dénouement lui donne une force supplémentaire, car il a eu la puissance de pousser les jeunes gens l'un vers l'autre, alors même que leurs pères les avaient promis l'un à l'autre. Il joue l’ignorant par ses questions : « D’où diantre ! 26/12/1662 Première de L’Ecole des Femmes 1/01/1663 Stances de Nicolas Boileau-Despréaux : A M de Molière sur sa comédie de l’Ecole des Femmes que plusieurs gens frondaient. Malgré les confidences successives d’Horace, toutes les précautions d’Arnolphe pour l’écarter d’Agnès, qu’il veut épouser lui-même, ont échoué. Arnolphe, en effet, n’a pas vraiment changé, comme le montre l’encadrement de son discours. Le baron Arnolphe alor, annonce à Agnès qu'il souhaite hâter son mariage. De plus, il considère que toute comédie doit aussi "instruire" le public. Molière n'en connaît pas moins la gloire, en jouant pour les Grands, pour la Cour, à la demande du Roi qui le pensionne. Huile sur toile. Molière, L’École des Femmes, parcours : Comédie et satire, Résumé ... La Chanson de Roland – Analyse, Résumé, Lecture audio La Mort de Roland, Bac de Français Avez-vous vu ? Jeune, elle est dans un couvent et n’a pas le droit de sortir. Mais le spectateur plaindra-t-il Arnolphe ? Lisez ce Archives du BAC Commentaire de texte et plus de 247 000 autres dissertation. Face à cette découverte, Arnolphe pousse un dernier cri, "Oh! Ne reçoit-il pas là le résultat de son monstrueux égoïsme ? C’est l’amour qui permet à Agnès de se révéler. La figure du père apparaît souvent comme étant tyrannique et sans coeur. Elles réclament donc le droit de recevoir une véritable éducation. Le mari quant à lui tente d’incarner une image autoritaire quasi-religieuse. » (v. 946). devenue capable de lutter pour son amour. Read "L'École des femmes de Molière (Analyse de l'oeuvre) Comprendre la littérature avec lePetitLittéraire.fr" by Isabelle Consiglio available from Rakuten Kobo. un effet comique qui achève de détruire toute illusion de vérité. C'est notamment le cas des bousculades entre eux, et des coups reçus à l’acte I, scène 2, qui suscitent chez eux une véritable terreur face à leur maître. Cette tendance est renforcée, chez Molière, par sa collaboration avec les Comédiens italiens qui mettent en scène la commedia dell’arte. En effet, cet aspect mysogine (pour notre époque) est fortement encouragée par la religion. Elle sert non pas à en faire son éloge mais, au contraire, à en dénoncer les torts, les travers, les contradictions d’une société qui se plait dans des traditions absurdes. C’est le personnage principal de la pièce. Or, ici le discours d’Horace a évolué. » au vers 1522), elle reconquiert la dignité que lui refusait Arnolphe, et devient capable de distinguer le juste de l’injuste. Au lieu d'être un sujet heureux et une source de joie, c’est un sujet qui entraîne des conflits et des tensions entre les personnages. Cependant, elle ne cesse d’être présente à travers les monologues d’Arnolphe et le récit d’Horace : le public mesure l’importance de l'évolution de la jeune fille, et cette scène constitue bien un tournant dans l’intrigue. »), et jusqu’à une comparaison animale qui fait d’elle l’image du démon : « petit serpent que j’ai réchauffé dans mon sein ». » en réponse au mot « malheur » employé par Horace, est en fait un cri de triomphe ; « La porte au nez », répété en écho à la phrase d’Horace, montre qu’il est plein d’enthousiasme en entendant Horace lui raconter la façon dont ses ordres ont été bien exécutés. La dernière phrase de Chrysalde, "rendre grâce au Ciel qui fait tout pour le mieux", est une façon d'affirmer que l'amour n'est pas blâmable. Il devient donc, un "surprenant mystère", capable de créer en un être l'instinct d'aimer ce qui, précisément, lui est destiné, Les mariages arrangés vont contre cet instinct naturel, Molière considère donc que la plus grande règle est de, suivre une morale naturelle, celle qui préserve la vérité des cœurs, sans tomber dans l'excès d'une passion obsessionnelle, en respectant la dignité et la liberté d'autrui, La scène 5 de l’acte II confirme cette présentation, Cependant la fin de la scène montre déjà un éveil du sentiment amoureux, un début de résistance, encore très timide, C’est par Horace que nous apprenons d’abord, l’évolution d’Agnès dans les deux actes suivants. Mais, toujours confiant en l’amitié d’Arnolphe, il lui confie Agnès. Mais elle ne l’est plus du tout à la fin de la scène, quand elle le rejette avec brutalité. - Acte IV, scène 6 : Il lui confie son projet de rendez-vous secret dans la chambre d'Agnès. Quelle évolution psychologique des personnages cette scène révèle-t-elle ? » (v. 1502) De façon grossière, il lui rappelle les dépenses faites pour elle, « les obligations », « les soins d’élever [son] enfance ». » (II, 5) Puis il lui annonce, dans la scène 2 de l’acte III, qu’il est lui-même son futur époux, en la félicitant de son obéissance. Pour appuyer cette conception, Arnolphe fait appel à l'éducation religieuse reçue par Agnès au couvent. Résumé : L’École des femmes de Molière (1661) Arnolphe prétend qu’une femme ne peut être sage et vertueuse qu’autant qu’elle est ignorante et niaise. Héritage de la commedia dell'arte, il se manifeste à travers le jeu bouffon des deux serviteurs, Georgette et Alain. Il en va de même face à Agnès avec le rôle des apartés quand il écoute le récit de la rencontre d'Horace et l'éloge du jeune homme. Dans ses "placets" au Roi, Molière en appelle à son puissant protecteur, mais il ne renie rien de sa liberté d'auteur, "le devoir de la comédie étant de corriger les hommes en les divertissant. » (v. 923) qui marque sa surprise devant le silence d’Arnolphe, obligé de se contraindre. Par cette affirmation de son droit à aimer (« Et pourquoi, s’il est vrai, ne le dirais-je pas ? De même le mot « flammes », banal dans le vocabulaire amoureux du XVII° siècle, prend ici une autre valeur, celle du feu de l’alchimiste qui transforme le plomb en or : l’amour a transformé l’Agnès naïve, un peu sotte même, en une Agnès fine. Mais dans l’ensemble les femmes ne se rebellent pas et acceptent de garder le silence : sans éducation, elles n’ont pas d’autre choix. » (vers 184-186). Découvrons-nous un nouvel Arnolphe ? . Elle a vingt ans de moins que lui... on imagine aisément les commérages ! Pour répondre à ces questions : cliquer sur l'image. 1. Etude des personnages dans L'école des femmes. Tout le discours vise à rabaisser la femme à l'état d'esclave, comme le montrent les négations : "Votre sexe n'est là que..." ; elle est réduite à l'état de "moitié". Elle est traitée avec comique et ironisme. Au lieu d’être un sujet heureux et une source de joie, c’est un sujet qui entraîne des conflits et des tensions entre les personnages. On remarque également dans cette oeuvre un fort enfermement intellectuel. » (v. 864), « Ils n’ont donc point ouvert ? L’avis de l’enfant ne compte pas. Mais c’est uniquement ici qu’il évoque cet amour, et on le sent blessé et amer : « Je m’y suis efforcé de toute ma puissance ; / Mais les soins que j’ai pris, je les perdus tous. Son « innocence » a été soulignée par Arnolphe, ainsi que son ignorance : « la rendre idiote autant qu’il se pourrait ». Elles vivent ainsi dans un monde d'illusions, où tout ce qui est naturel est présenté comme un "péché". Et cette conception est soutenue par l'Église, à partir des épîtres de Saint-Paul : pour lui la femme pécheresse est un "cloaque". En cela, il s’impose aux moeurs et coutumes de ses contemporains et adopte une vision profondément moderne sur la condition des femmes. De ce fait, elle s’affirme elle-même, en répondant point par point à Arnolphe dans la stichomythie.
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